fbpx

Portrait d’artisane : Esser

3 janvier 2023

Partager

Temps de lecture : 4 minutes

Depuis sa création en 2017, Esser Studio propose des vêtements et des objets art de vivre au design épuré. Ses fameuses bougies en cire de soya sont d’ailleurs vendues dans plus d’une vingtaine de points de vente à travers le Québec et le Canada.

Derrière la marque, la designer Marie-Christine Fortier fait rouler son entreprise seule, avec l’aide occasionnelle de quelques couturières seulement.

Les vêtements Esser, que l’on peut voir portés sur Instagram par la comédienne Juliette Gosselin, permettent d’avoir du style sans effort. « Mes créations sont minimalistes et sans saison, car je crois à un vêtement qui vieillit bien afin d’éviter la surconsommation. Je veux que mes clients puissent acheter une pièce et la porter pendant plusieurs années », explique Marie-Christine.

Quant à ses bougies en cire de soya, au design reconnaissable (pots en mortier qu’elle conçoit elle-même dans son atelier montréalais, mèches en bois, belles étiquettes), elles sont sans émanations toxiques et connaissent un grand succès depuis leur lancement. 

Un luxe abordable

Marie-Christine a choisi d’offrir des chandelles dans sa collection afin que tous puissent se payer une création Esser Studio. « J’ai toujours aimé la mode, mais quand tu es étudiante, tu n’as pas les moyens de t’acheter des pièces à 200 ou 300 $. Je voulais offrir un produit plus accessible, me rappelant les années où j’étudiais. » Toujours en alignement avec ses valeurs écologiques, elle offre désormais la possibilité de n’acheter que la recharge de cire, afin de réutiliser le pot déjà acquis.

Les bougies lui ont permis de se positionner comme marque indépendante. « Ma chandelle est un objet démocratique pour tous les âges et tous les goûts. Son succès est arrivé rapidement et organiquement et ça m’a permis de percer différents types de marchés, en plus de me donner de la liberté côté création de vêtements. C’est la vache à lait, le produit qui m’aide à bâtir Esser. »

Un rêve de jeunesse

Marie-Christine a toujours voulu être créatrice de mode. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours désiré faire des vêtements. Ça n’a jamais été un questionnement. J’ai toujours baigné dans cet univers. Ma mère faisait tous mes vêtements dans son atelier de couture à la maison, comme ma grand-mère qui était très manuelle et artistique. En quatrième secondaire, deux ans à l’avance, je réservais ma chambre aux résidences du cégep Marie-Victorin en vue de faire le DEC en mode. »

Ses études en mode

Après l’obtention de son diplôme d’études collégiales, elle fait un baccalauréat en gestion et design de la mode à l’École supérieure de mode de Montréal de l’UQAM. Puis elle travaille pour un employeur de fast fashion montréalais. « Ça m’a tuée au niveau créatif, J’ai fait un épuisement professionnel après deux ans et demi. Je travaillais énormément avec des heures supplémentaires impayées. Avec le recul, je suis toutefois contente d’être passée par là, ça m’a donné des acquis en gestion », confie la designer.

Une mode éthique et bienveillante

Avec Esser, elle a cherché à construire un environnement de travail sain et bienveillant. « Je ne me suis jamais sentie confortable dans le milieu de la mode, je le trouvais difficile d’approche. Je voulais créer une marque inspirante et positive. L’ego du créateur, ça ne me rejoint pas, je ne veux pas me mettre de l’avant. C’est le produit qui me fait vibrer », explique la créatrice.

La designer et entrepreneure travaille présentement à la rédaction d’un manifeste sur l’éco-confection et la réalisation d’une collection de vêtements en fibres naturelles et biodégradables. Son nouveau site web, qui devrait être en ligne sous peu, mettra l’accent sur l’importance de concilier mode et environnement en même temps.

POURQUOI T’ES-TU INSCRITE À L’ACCÉLÉRATEUR DE QUARTIER ARTISAN?

« Avant la pandémie, ce n’était pas mon genre de faire ce type de parcours, comme je suis très introvertie. Mais j’ai été seule dans mon studio pendant deux ans et ça m’a donné envie de voir des gens et d’évoluer. J’ai voulu enrichir mes connaissances, faire du réseautage, me challenger, aller chercher du coaching… J’ai horreur de stagner et les incubateurs nous aident à nous questionner. »

« J’ai voulu enrichir mes connaissances, faire du réseautage, me challenger, aller chercher du coaching… J’ai horreur de stagner et les incubateurs nous aident à nous questionner. Le plus important pour moi a été de rencontrer d’autres personnes. »

– La designer Marie-Christine Fortier,
membre de la cohorte 2022 de Quartier Artisan

QU’AS-TU PRÉFÉRÉ DE LAC-MÉGANTIC?

« Les gens y sont vraiment charmants. Je viens de Victoriaville et je suis habituée à ce qu’on se salue quand on se croise, et à Montréal tu n’as pas ça. À Mégantic, tout le monde te dit allô, la communauté est mignonne, ça me rappelait Victo. C’est aussi vraiment charmant, avec le lac. C’est loin mais c’est beau (rires). »

RECOMMANDERAIS-TU D’AUTRES ARTISANS À S’Y INSCRIRE?

« Oh mon Dieu, oui tellement. C’est un super parcours. Mais il faut être prêt et ne pas résister au changement. »

OÙ ACHETER LES CRÉATIONS ESSER ?

Visitez la boutique en ligne : esserstudio.com

Prenez rendez-vous à son atelier au 2177 rue Masson, # 304, à Montréal.

Découvrez tous les points de vente en boutique : esserstudio.com/noustrouver

Suivez Esser sur Instagram

Découvrez les bonnets Esser en laine mérinos, alpaga ou chanvre pour l’hiver

Portrait d'artisane : Véronique Roy JWLS

Poursuivre ma lecture