En russe, Odeyalo signifie couverture. Comme la couette confortable dans laquelle on s’enroule dans son lit et dont on n’a plus envie de sortir le matin. Et c’est ce niveau de confort que la designer Marie-Eve Proulx propose avec ses vêtements depuis 2016.
Bye bye skinny jeans
« Au départ, je cherchais à créer des pièces pour les gens avec un mode de vie actif mais voulant être confortables. Des vêtements mous mais portables. Comme une couverture pour l’extérieur. Je n’avais plus envie de me serrer dans un skinny jeans chaque matin », confie la créatrice.
La mission d’Odeyalo : simplifier la vie des gens. Et qu’ils n’aient pas à se changer trois fois par jour pour s’adapter à leurs différentes activités. « Je veux que tu puisses porter mes vêtements pour tout faire dans ta journée. Te lever, aller porter tes enfants à la garderie, travailler de la maison, faire tes courses…. Si tu as un 5 à 7, au pire tu changes tes chaussures, tu mets un bel accessoire et du rouge à lèvres, et voilà! », explique-t-elle.
Vive la couleur
Depuis la pandémie, Odeyalo propose des vêtements plus colorés, plus texturés qui insufflent encore plus de bonheur et de joie. « Ma clientèle se sent en confiance en achetant de la couleur. Comme notre célèbre cagoule rose. Ce sont des gens assumés, qui portent leur jogging pour sortir de chez eux et qui savent que leur look est approprié », révèle Marie-Eve.
On a entre autres vu les pièces Odeyalo portées par la chanteuse Klô Pelgag et les comédiennes Julianne Côté et Juliette Gosselin (ici sur la photo).
Son parcours
Avant de cofonder Odeyalo en 2016, Marie-Eve a travaillé pendant 13 ans dans l’industrie de la mode à Montréal.
En 2015, elle perd son emploi dans une grande chaîne de vêtements. « Ça a été un cadeau », confie celle qui confectionne ses propres vêtements depuis l’âge de 9 ans.
« J’y étais malheureuse. La compagnie ne correspondait pas à mes valeurs environnementales. On créait du porté-jeté, les vêtements invendus étaient mutilés avant d’être déposés dans des conteneurs et brûlés, afin de ne pas les donner. »
Un nouveau départ
Marie-Eve prend alors le temps de réfléchir à ce qu’elle désire faire dans la vie. « J’étais sur le pilote automatique, ça ne me tentait plus de faire les choses comme ça », dit la créatrice. Elle pense quitter le monde de la mode, pour étudier dans d’autres domaines, comme l’architecture. Puis elle rencontre Yana Gorbulsky, la designer derrière la marque pour enfants Supayana, par l’entremise d’un ami commun.
Marie-Eve commence ainsi à couper des vêtements pour la marque de Yana. « C’est en touchant ces cotons si doux pour enfants que j’ai eu envie de créer des robes et des pantalons pour adultes dans ces mêmes textiles », confie-t-elle.
De 2016 à maintenant
Ensemble, Marie-Eve Proulx et Yana Gorbulsky commandent donc de ces tissus en plus grande quantité, et se lancent ensemble en affaires en 2016, en créant la première collection Odeyalo.
Depuis 2018, Marie-Eve est seule à la tête d’Odeyalo, Yana se consacrant désormais complètement à sa marque de vêtements. Et depuis 2021, Marie-Eve enseigne également le design de mode au Cégep Marie-Victorin à Montréal.
QUE RETIRES-TU DE TON EXPÉRIENCE CHEZ QUARTIER ARTISAN?
Les liens forts et authentiques que nous, la cohorte 2022, avons créés ensemble. On s’est mis vulnérables. On ne va pas se cacher : la pandémie a heurté beaucoup de monde et si on est là, c’est qu’on a besoin de conseils, de quelque chose pour nous booster. On est à l’écoute des autres et on est très honnêtes les uns avec les autres. On forme une cohorte serrée et forte. On a vécu beaucoup d’émotions ensemble, rapidement.
« Il y a une beauté dans Quartier Artisan et l’Accélérateur que je trouve fantastique. C’est très cool d’être jumelés avec des gens de la région. Si j’avais dormi dans un hôtel, je ne me serais pas sentie aussi incluse. Le plus important pour moi a été de rencontrer d’autres personnes. »
– La designer Marie-Eve Proulx,
membre de la cohorte 2022 de Quartier Artisan
QUE PRÉFÈRES-TU DE LAC-MÉGANTIC À CHACUNE DE TES VISITES?
Le côté humain. Chaque fois que j’arrive à Lac-Mégantic, je suis hyper émotive. Il y a une beauté dans Quartier Artisan et l’Accélérateur que je trouve fantastique. C’est très cool d’être jumelés avec des gens de la région. Si j’avais dormi dans un hôtel, je ne me serais pas sentie aussi incluse. Quand j’arrive à Mégantic, c’est comme si c’était ma ville natale, comme si j’allais dormir chez ma mère. J’habite chez Stéphanie, avec son chien et elle m’accueille les bras ouverts. Je tripe vraiment, je trouve les gens tellement accueillants et chaleureux.
QU’EST-CE QUE L’ACCÉLÉRATEUR T’A APPORTÉ?
Les formations sont hyper pertinentes et riches. Les coachs ont été vraiment bien choisis. Contrairement à d’autres formations que j’ai faites, chez Quartier Artisan, les formateurs sont proches de notre réalité. Et ça fait une différence. En dehors des formations, les échanges continuent, on parle de nos entreprises. On fait des activités en parallèle, on soupe ensemble, on prend un verre, un café… Nos forces se recoupent et on est toujours en train d’aider les autres et de trouver des solutions.
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Prenez rendez-vous à son atelier au 160 rue Saint-Viateur Est, # 806, à Montréal.
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Les tuques, cagoules et chapeaux d’Odeyalo sont parfaits pour passer l’hiver avec style.