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Modèle d’affaires

Définir son modèle de vie en affaires

Article de blogue

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Temps de lecture : 3 minutes

« C’est quoi ton modèle d’affaires? » « As-tu un plan d’affaires? »Deux questions que tout entrepreneur se fait poser à plusieurs reprises et selon de multiples variations. Que ce soit de façon structurée ou une réflexion continue qui vous trotte toujours dans la tête, il est certain que vous avez réfléchi aux coûts de production, au prix de vente, au coût de revient, à combien d’heures ou de minutes chaque item prend pour être créé, etc. Par la suite, trop souvent, le seul questionnement aura été autour de l’enregistrement ou de l’incorporation. Pour plusieurs, les besoins de croissance, l’expansion et l’ajout d’employés seront des évidences. Sans être nécessairement planifiés et préparés, ils seront considérés comme faits acquis.

Mais il faut aller plus loin, il faut aussi penser à comment vous y évoluerez. Il faut intégrer vos valeurs et votre façon de vivre dans la planification de votre modèle d’affaires. Avez-vous réfléchi au modèle de fonctionnement, au modèle de travail? Comment sera structurée la compagnie, quels sont ses buts, comment voulez-vous vivre dans et « autour » de votre entreprise? Vous avez certainement passé des heures à rêver votre produit, vous savez intimement ce qui est au cœur de l’idée, ce qui peut changer et ce qui est immuable. Il faut aussi faire la même réflexion pour soi-même. Son propre fonctionnement personnel au sein de cette mécanique. Il est important de se questionner pour ensuite se donner des balises en ce qui concerne nos différentes intentions, habitudes et règles. L’idée n’étant pas nécessairement de mettre des limites totalement rigides, mais de s’assurer d’y avoir réfléchi, d’avoir une base de fonctionnement qui nous est propre au lieu de tomber automatiquement dans les attentes des autres, que ce soit celles des clients et collaborateurs ou celles transmises par les dizaines d’articles et cours qui prennent parfois pour acquis des fonctionnements nuisibles —ou incompatibles avec notre personnalité— sans les questionner. Par exemple :

  • Audelà de la croissance menant à la rentabilité, est-ce que je veux grandir la compagnie ou, à un rythme soutenable, est-ce que je serais aussi bien seule ou avec quelques partenaires ou employés? Une compagnie solo, minimaliste, « calme » ou une croissance tranquille sont aussi valables qu’une croissance effrénée (ou les efforts absolus pour essayer de l’atteindre).

  • Au lieu de prendre pour acquis les « heures de fou », qu’est-ce qui serait un équilibre durable? Jusqu’où est-ce que j’accepte d’aller et pourquoi? Si le rythme désiré semble insuffisant pour la viabilité du projet, qu’est-ce que je peux sacrifier ou changer pour l’atteindre? (Saviez-vous que des dizaines de recherches prouvent que passé 40-50 heures de travail par semaine, notre productivité baisse rapidement?)

  • Est-ce que j’accepte tout appel et tout meeting à tout moment ou est-ce que je détermine des périodes spécifiques? Il est recommandé, par exemple, de toujours demander une raison claire pour une rencontre, ou encore un agenda ou une question à résoudre. Si je prends les appels seulement sur les heures d’affaires, est-ce bien communiqué à tous? Le travail de création et le travail de gestion ne demandent pas le même genre de concentration, se conserver des heures de focus est primordial.

  • Quelles sont mes valeurs, comment s’appliquentelles à mes produits? Est-ce qu’il en découle des « limites absolues » à bien réfléchir et communiquer? Comment est-ce que je peux alors bien gérer les attentes avec mes partenaires et clients?

Ce ne sont que quelques exemples mais ceux-ci représentent bien comment envisager le « fonctionnement humain » de son entreprise et en particulier celui de l’humain.e principal.e. Les jeunes entrepreneurs se retrouvent souvent « par défaut » dans une posture de flexibilité totale, sacrifiant leur qualité de vie, leurs valeurs, et parfois leur santé. Il est donc bien important de réfléchir le plus tôt possible à nos journées, semaines et années, à comment l’on veut et peut fonctionner confortablement, sereinement. Il faut se donner la permission de mettre des balises et orienter non seulement son entreprise mais aussi sa vie au sein et à l’extérieur de celle-ci.

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Nous avons le bonheur d’accueillir Patrick Tanguay, nouveau collaborateur aux contenus au Quartier Artisan. Curieux obsessif, Patrick rassemble des idées et des signaux dans son infolettre Sentiers et travaille, comme partenaire de réflexion, à l’intersection de la curation de connaissances et du service conseil. Il a récemment lancé un briefing pour le monde du travail : Sentiers at Work.

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