La technique du soufflage du verre est utilisée depuis plus de 2 000 ans. Cet art, transmis de père en fils ou de maître en apprenti, était un secret bien gardé avec ses formules et procédures de fabrication mystérieuses. Rien de moins que la peine de mort était infligée à quiconque brisait le silence! C’est peut-être la raison derrière l’aura mystérieux qui subsiste autour de cet impressionnant métier d’art.
Une renommée enviable
C’est une sorcière du folklore slave, Baba Jaga, qui a inspiré le nom de son atelier de verre soufflé spécialisé dans les commandes sur mesure que Pavel Cajthalm a fondé à St-Edwidge-de-Clifton en 2009. Avec son équipe, variant entre quatre et dix employé·es, il concrétise l’inspiration des artistes en arts visuels, des designers de luminaires et autres artisan·es privilégiant le verre dans leurs créations. Babajaga répond également aux besoins des entreprises pour concevoir des trophées personnalisés ou des cadeaux corporatifs. Sa grande expertise, sa capacité de production, son savoir-faire et son savoir-être ainsi que ses nombreuses réalisations au fil des années, lui valent aujourd’hui une réputation enviable. « Je suis heureux d’employer et de former des verriers, de transmettre cet art ancestral. Ensemble, on collabore avec des client·es de calibre international et on contribue positivement au milieu du verre en offrant des produits de qualité exceptionnelle » confie l’artisan.
La recherche d’une signature distinctive
En parallèle, Pavel a commencé à travailler une gamme signature visant une clientèle sensible à l’art de vivre, aux bons moments passés autour de la table, aux amateurs de beaux objets. « J’ai mis au point ma première collection de verres, soufflés librement, sans moule. Un procédé qui laisse le verre s’exprimer, se galber au gré de la gravité et du souffle. Les objets sont finalisés, je suis à l’étape d’en faire la mise en marché et de les distribuer et c’est très stimulant » explique le verrier, qui souhaite élargir l’éventail de ses créations.
Croître et bien s’entourer
C’est justement en lien avec cet ajout à son modèle d’affaires qu’il a souhaité participer à l’Accélérateur. « J’ai élargi mes connaissances dans tous les aspects entrepreneuriaux de mon métier. On m’a renseigné sur les nombreux programmes d’aide gouvernementale et autres pour les artisan·es entrepreneur·es; on m’a accompagné pour définir mes objectifs et fourni les outils pour les atteindre. Aussi, avec les autres participant·es de la cohorte, soigneusement sélectionné·es pour leur beau et grand savoir-faire, j’ai pu échanger, partager. J’y ai trouvé une bonne dose de motivation, de soutien et de solidarité qui se poursuit au-delà des six week-ends de formation. »
Et Lac-Mégantic dans tout ça?
Pavel a apprécié se retrouver à Lac-Mégantic, qu’il connaissait déjà parce qu’il y compte des amis. « Bien que ça demande de l’organisation pour laisser l’atelier, ça m’a permis d’être concentré sur le moment présent, à être complètement disponible aux apprentissages » conclut-il.
Pour en découvrir davantage sur le travail de Pavel Cajthalm et vous procurer ses pièces, n’hésitez pas à consulter sa page Circuit-Court et compte Instagram.