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Santé mentale : 3 habitudes à développer

Article de blogue

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Temps de lecture : 5 minutes

20% des adultes en région ont rapporté vivre des symptômes compatibles avec un trouble d’anxiété généralisé ou une dépression majeure au cours du mois d’août 2020. En zone urbaine, il est question de 25% des adultes. C’est ce qu’a révélé une enquête sur la santé mentale menée par l’Université de Sherbrooke à partir d’un sondage réalisé par le firme Léger durant la période du 4 au 14 septembre 2020.

C’est peu dire que la santé mentale des québécois·es est désormais on ne peut plus préoccupante. Dans le cas des entrepreneur·e·s, elle l’était bien avant la pandémie. En effet, au Canada, 62% des entrepreneur·e·s vivaient déjà ce type de symptômes, rapporte une étude publiée en juin 2019 par l’Association canadienne pour la santé mentale.

Si tu es artisan·e entrepreneur·e, il est fort à parier que l’instabilité du contexte actuel ne te laisse pas indifférent·e. Si tu vis de la dépression ou que tu souhaites simplement en prévenir les symptômes, nous te proposons trois habitudes à développer pour prendre soin de ta santé mentale. 

Tout d’abord, comment reconnaître les symptômes de stress, d’anxiété et de dépression?

Selon le site internet du Gouvernement du Québec, les symptômes se manifestent sur les plans physique (maux de tête, difficulté à dormir, etc.), psychologique (sentiments de découragement, d’insécurité, etc.), émotionnel et comportemental (irritabilité, isolement, etc.).

1. Le sport, ce grand remède

Ça tombe sous le sens, et pourtant cet aspect de la vie est si facile à négliger. La période intensive de préparation pour les fêtes qui entraîne du même coup l’arrivée du froid n’aide pas la cause, et c’est sans parler des restrictions gouvernementales qui compliquent légèrement la chose.

Pourtant, un simple 10 minutes d’exercice physique déclenchera une horde d’effets positifs pour la santé mentale, en plus d’augmenter la productivité pour le restant de la journée. Le média Verywell Health a colligé les récentes études qui ont rapporté les effets positifs de l’activité physique pour :

  • Diminuer l’hormone du stress
  • Se distraire des pensées négatives
  • Augmenter sa confiance en soi

Pour se motiver à commencer, l’idéal est de choisir une activité qu’on aime et de planifier à l’avance dans son agenda les moments où la pratiquer. Par ailleurs, le fait de se préparer d’avance (dérouler son tapis de yoga, ou encore choisir ses vêtements la veille) préviendra les remises en questions qui ont tendance à nous éloigner de nos objectifs. En cas de doute, penser à l’état de bien-être qui nous envahira lorsqu’on rentrera d’une course à l’extérieur s’avère efficace comme stratégie!

2. Surveiller son alimentation

Les neurotransmetteurs sont produits à partir de notre alimentation, souligne la nutritionniste Andréanne Martin. Par conséquent, il faut s’assurer d’avoir toutes les vitamines et minéraux nécessaires au fonctionnement adéquat de son cerveau afin que sa santé mentale n’écope pas. 

Qu’est-ce que cela signifie concrètement? 

Fruits, légumes, vitamines et minéraux

On mise plutôt sur les fruits et légumes dont les composantes anti-inflammatoires et antioxydantes réduisent les risques associés à la dépression, soutient Karen Davison, présidente du programme Science de la santé à l’Université polytechnique Kwantlen.

Bien que chaque vitamine et minéraux a son rôle à jouer dans l’équation, des études mettent en lumière qu’un manque en oméga-3 et en vitamine B-12 serait associé à un plus haut risque de dépression, rapporte Martin Juneau, Cardiologue et Directeur de la prévention, à l’Institut de Cardiologie de Montréal. Alors que les journées raccourcissent, la vitamine D est également à surveiller. C’est donc une raison supplémentaire de faire le plein de soleil à tous les jours. 

Fruits et légumes
3. Réduire les facteurs de stress

En tant qu’entrepreneur·e, on a tendance à porter sur nos épaules toute la pression reliée au succès de son entreprise. Par conséquent, on y pense tout le temps et il va sans dire que certains aspects pèsent lourdement dans la balance de notre santé mentale.

Que faire lorsqu’on est préoccupé·e?

L’œuf ou la poule

Parfois, il faut se demander s’il est possible de changer la situation, ou si elle nécessite qu’on se gère soi-même vis-à-vis de celle-ci. Par exemple, si tu te sens paralysé·e à l’idée de créer un produit sur-mesure pour un·e client·e car tu n’as pas tout ce qu’il faut pour effectuer le contrat, le fait de remonter à la cause de ses émotions aidera à déterminer la solution à mettre en place.

Est-ce que la création requiert une expertise externe? Dans ce cas, tu peux changer la situation en te tournant vers la sous-traitance.

Ou plutôt, as-tu peur de décevoir le·la client·e? Alors la solution peut se trouver du côté de l’introspection, en remontant à la racine de ses émotions. Peut-être que cette peur découle d’un manque de confiance en soi, ou encore d’une tendance aïgue vers le perfectionnisme?

Dans l’un ou l’autre de ces scénarios, les probabilités sont fortes que la cause du problème ne provienne pas de l’extérieur, mais plutôt de l’intérieur.

Alors, comment surmonter cette peur?

Que ce soit de valider les attentes du·de la client·e, communiquer le processus de création, se rappeler les réalisations dont on est fier·ère, les solutions s’aligneront en adéquation avec la particularité de la cause.

Planifier des activités qu’on aime

En tant qu’entrepreneur·e, tu es une ressource essentielle au bon fonctionnement de ton entreprise. C’est donc important de ne pas négliger ton bien-être par manque de temps.

Des études ont montré que le fait planifier des activités qu’on aime aide à contrer les symptômes liés à des troubles de santé mentale. Alors, si l’odeur d’un café t’aide à passer au travers de la journée, c’est le prétexte idéal pour aller dire bonjour au microtorréfacteur·trice le plus près de chez toi! Ou encore, si c’est le fait de prendre 15 minutes pour entendre la voix réconfortante d’une personne de ton entourage, c’est important de le faire. Trouve ce qui te fait du bien, et fais-lui de la place dans ton agenda.

Café latté

Les réseaux sociaux, un facteur de stress?

Restreindre son usage des médias sociaux serait corrélé à une diminution des symptômes de dépression. C’est ce qu’a mis en lumière une étude parue dans leJournal of Social and Clinical Psychology en 2018. Les médias sociaux tels qu’Instagram ou Facebook peuvent parfois être une source de comparaison qui affecte négativement sa santé mentale.

Suivre des marques qui exercent une influence positive

Pourquoi ne pas intégrer des comptes Instagram qui déstigmatisent la santé mentale, la diversité corporelle ou encore qui promeuvent des conseils d’entrepreneuriat? L’important est d’être conscient·e de l’influence des marques qui constituent nos abonnements sur les réseaux sociaux et de sélectionner celles qui nous influencent positivement.

Les notifications, utiles?

Paru à la fin du mois d’août, le documentaire The Social Dilemma s’est penché sur la tentation qui nous assaille de faire défiler infiniment notre fil d’actualité tel un aimant vers une source magnétique. C’est dire que les algorithmes de Facebook travaillent judicieusement pour conquérir l’attention de ses usager·ère·s.

Si tu sens que tu es constamment déconcentré·e, ou que tu liquides trois heures par jour à consulter ton fil d’actualité, c’est signe qu’il est peut-être temps de réfléchir à la manière dont tu souhaites utiliser ces plateformes. 

Que ce soit de statuer sur une limite de temps, ou encore de laisser de côté son téléphone mobile pour s’assurer de bien dormir chaque soir, gérer ses réseaux sociaux intentionnellement contribue à la prévention de sa santé mentale.

Statistiques web sur cellulaire
Pour aller plus loin

On espère que ces stratégies seront utiles pour traverser ces temps difficiles. Pour plus de ressources et de soutien, n’hésite pas à consulter les organismes dédiés à la prévention de la santé mentale avec résilience et détermination.

Et puisque l’isolement ne rime pas avec santé mentale, Quartier Artisan a mis en place un groupe Facebook afin d’encourager le partage de défis et de stratégies dans la sphère entrepreneuriale.

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Auteure : Jessica Hébert

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